Les multiples rôles des intercultures.
Le 26 novembre, la fédération des chasseurs de l'Eure a organisé en partenariat avec Syngenta, une journée intercultures chez Nicolas Durand, agriculteur à Tourny.
La seconde édition de la journée intercultures de la fédération des chasseurs (FDC) de l'Eure a rassemblé une trentaine d'acteurs locaux et a permis à des agriculteurs, des chasseurs mais également des représentants de coopératives, de la FNC, de l'ONCFS et de la chambre d'agriculture, d'échanger autour de la thématique des intercultures.
Une première partie sur le terrain a permis de présenter des bandes de test pour différents couverts d'intercultures (notamment des couverts labellisés Agrifaune). C'est 57 agriculteurs qui cette année encore ont participé à cette opération fiancée par Syngenta. Les intercultures ont plusieurs objectifs : couvrir les sols à l'automne, mais ce sont aussi des zones de refuge, de nourriture pour la petite faune, et représente une alternative à la moutarde trop souvent propice, elle, à la concentration de sangliers.
Si le choix des intercultures est bien évidemment en fonction de la culture suivante, le raisonnement ne sera pas le même avant des betteraves, de la pomme de terre ou du lin. Les assolements agricoles évoluent plus vite, il n'y pas d'itinéraire type, à chaque agriculteur de raisonner son système.
AGRIBASHING ET ANTI-CHASSE
Agriculteurs et chasseurs sont les acteurs du même territoire et ont un travail à faire en commun vers le grand public.
Cela peut passer par montrer ce qu'ils font, nouer plus de partenariats. Des collectifs d'agriculteurs se mettent en place, à l'exemple des GIEE, les pratiques évoluent favorisant la filière mellifère, la faune auxiliaire, la plantation de haies. Mais ces pratiques pourraient être mieux valorisées au travers des filières, c'est la stratégie menée actuellement par certaines coopératives agricoles. Donner une valeur à la biodiversité pour mieux la valoriser.
Cette journée a répondu à ses objectifs : rassembler agriculteurs et chasseurs afin de mieux connaître leurs pratiques qui oeuvrent pour la biodiversité tout en préservant la durabilité économique des exploitations agricoles.