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L’Outdoor NatUp 2023 : « une belle réussite ».

2 000 entrées pour l’édition Outdoor 2023 à Crestot dans l’Eure. Le président de NatUp, Antoine Declercq, s’est réjoui de cette belle réussite. Sur plus de 10 hectares, la coopérative a réuni ses différents domaines d’expertise : élevage, agronomie et agroécologie, distribution et transformation des produits agricoles… 175 ateliers étaient également proposés avec la possibilité de discuter avec des experts NatUp. Une centaine de partenaires en filières animales et végétales ont également répondu à l’invitation tandis que des conférences et des démonstrations au champ se sont tenues durant la journée.

L’Outdoor de NatUp a eu lieu le 24 mai. La coopérative y avait réuni tous ses domaines d’expertise.
L’Outdoor de NatUp a eu lieu le 24 mai. La coopérative y avait réuni tous ses domaines d’expertise.
© Catherine Hennebert

« Outdoor est la vitrine des nombreux savoir-faire de NatUp dont le territoire renferme une très grande diversité agricole, a souligné Antoine Declercq, président de NatUp en introduction. Ce qui nous challenge ce sont les demandes de nos adhérents. Nous les accompagnons dans leur souhait d’étudier une nouvelle culture, une pratique innovante… C’est le cas par exemple pour la noisette. À la suite de l’intérêt exprimé par certains adhérents pour cette production, nous avons établi un partenariat avec Unicoque qui détient l’expertise de cette culture en France.

Nous ne sommes plus à l’époque où l’on impose un modèle. Les agriculteurs ont envie de faire autrement mais de façon sécurisée. C’est pour cela que nos groupes Explorer se sont mis en place. À partir d’une idée, nous trouvons l’accompagnant expert sur le sujet. Nous ne voulons rien nous refuser en termes d’essai. Nous ne détenons pas la vérité mais nous voulons accompagner au mieux et surtout nous ne voulons pas opposer les modèles ».

 

L’EQUILIBRE DE LA RATION

Sur le pôle élevage, Paul Brems, apprenti technicien commercial en productions animales dans la région Ouest a expliqué que tous les phosphores n’ont pas la même dégradabilité et que par conséquent, les rejets dans la nature peuvent être conséquents. « Des études sur des bovins lait ont montré que l’alimentation a un rôle à jouer dans ce domaine. Si certains sont mal digérés, les phosphores monocalciques et monosodiques sont bien mieux valorisés dans le rumen de la vache ». Il a également expliqué aux éleveurs que les pertes azotées peuvent être diminuées jusqu’à 377 g par vache et par jour avec des rations plus riches en acides aminés. « Il est plus intéressant de travailler sur un équilibre en acides aminés, surtout en méthionine et lysine. À côté des pertes azotées limitées, un rationnement riche en acides aminés augmente également la production de lait de 0,8 kg par vache et par jour ».

« Nous proposons à nos éleveurs adhérents un suivi qui permet de mesurer entre autres l’impact environnemental d’une ration. En fonction des teneurs en acides gras de la ration, il est possible de réduire les rejets de méthane et de CO2 jusqu’à 12 % », a ajouté Lucie Breton technico-commerciale en nutrition animale chez NatUp.

 

PROPULSEUR DE REUSSITE

Depuis quatre ans, NatUp a remis une somme de 380 000 euros aux jeunes adhérents dans le cadre du programme “Propulseur de réussite”. « Chaque année, ce dispositif qui accompagne les jeunes évolue. Nous souhaitons être un relais quand l’ensemble des aides de l’État s’arrête. Au-delà du chèque, il y a tout l’accompagnement de toutes nos expertises et nos services », a souligné Patrick Aps, directeur de NatUp.

« La semaine dernière, nous avons décidé de donner aux jeunes un peu plus de souplesse sur leur trésorerie en suspendant l’abondement de leurs parts sociales par les ristournes et en leur versant 100 % des ristournes jusqu’à la fin de l’engagement dans Propulseur de réussite », a ajouté le président Antoine Declercq.

 

ELEVEURS DE LA CHARENTONNE

Sur le pôle distribution, les Éleveurs de la Charentonne ont témoigné du travail de structuration de la filière viande bovine. NatUp, entré dans un processus de montée en capital avec ce partenaire, compte aujourd’hui 31 magasins et le plan de développement est ambitieux car il est prévu de doubler ce parc de magasins d’ici trois à cinq ans et de construire un nouveau site de découpe. Une petite centaine d’éleveurs adhérents sont engagés dans ce contrat et fournissent environ 30 animaux par semaine. L’objectif est d’atteindre les 1 500 animaux par an avec un objectif de rémunération sécurisée et une planification des approvisionnements.

 

DEMONSTRATION DYNAMIQUE DE FARMDROÏD

Sur le pôle démonstrations et innovations, les visiteurs ont découvert le désherbage des betteraves avec le robot Farmdroïd. De la configuration semoir, le robot se transforme en bineuse et grâce à la connaissance exacte du positionnement de toutes les graines dans le champ, l’outil de désherbage passe entre le rang et sur la ligne de semis. Le désherbage très précoce est possible car l’outil, 100 % RTK, fonctionne sans caméra qui nécessite la présence de mauvaises herbes développées. Quatre panneaux solaires fournissent l’énergie nécessaire à l’avancement et à la recharge des batteries.

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