Moisson : résultats hétérogènes cette année
La moisson 2020 se termine cette semaine dans le département. Premiers résultats en rendement et en qualité.
La moisson, c’est de plus en plus tôt ces dernières années et à l’heure où nous écrivons ces lignes, elle est quasiment terminée dans l’Eure. Le climat sec, l’absence de pluies en avril mai semblent avoir impacté les résultats. Pour Lionel Bois de Notre-Dame-du-Hamel vers Rugles, « c’est très compliqué cette année, on a manqué d’eau au printemps. » Dans les terres légères, c’est décevant. Pour les orges, les rendements oscillent autour de 40 à 45 quintaux l’hectare et pour le colza, c’est 20 à 30 quintaux. « En blé, c’est la même chose avec 45 à 50 quintaux. En terres profondes, les résultats sont meilleurs et pour le blé on peut avoir jusqu’à 90 quintaux, 40 en colza. » Heureusement pour le secteur, les qualités sont très bonnes. Pour Lionel Bois, le gros souci, c’est le manque de paille pour les éleveurs. « Ils en cherchent. On est à -50 %. On pourrait en acheter à l’extérieur mais il n’y en n’a pas. » Quant aux maïs, pour l’agriculteur, « c’est catastrophique ».
Dans le vexin, Amaury Levesque fait le même constat, des rendements « déficitaires » en céréales et en colza, mais de « très bons PS supérieurs à 80, ce qui va limiter la casse ». En protéine, c’est décevant. Les cultures de printemps ont subi un stress hydrique. Dans le secteur aussi, le manque de paille et de fourrage se fait sentir. Ce ne sera donc pas la moisson du siècle…
Dans le Roumois, les résultats diffèrent selon les cultures. En blé, les rendements sont très bons mais on observe un manque de protéines. En orge, c’est hétérogène et plutôt moyen, d’après Pascal Lericque. Quant au colza, c’est « globalement mauvais » avec 30 à 35 quintaux, sauf certains endroits à 40-45 quintaux. Dans le marais Vernier, certains colzas n’ont même pas été récoltés, ils ont été broyés. « Il y a des agriculteurs qui ne sont pas assurés au niveau climatique ». En blé, dans ce secteur, les rendements oscillent entre 50 et 90 quintaux pour les meilleures parcelles. Pour l’orge, ce n’est pas terrible avec 70 à 80 quintaux. Concernant la paille et le fourrage, « cela commence à être tendu » estime le professionnel, les éleveurs sont obligés d’enfourrager alors que les bêtes sont au pâturage. Les maïs semblent se porter bien pour l’instant sur le plateau.