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Nouveau recul de la production européenne de pommes.

La prochaine récole européenne de pommes sera en recul. Celle de poire est attendue en hausse.

C'est la troisième année de baisse consécutive et le deuxième niveau le plus bas sur la période 2015-2024.
C'est la troisième année de baisse consécutive et le deuxième niveau le plus bas sur la période 2015-2024.
© © iStock

La production européenne de pommes continue de chuter. Selon les prévisions dévoilées le 8 août par la Wapa* à l'occasion du Forum Prognosfruit qui se tenait à Budapest (Hongrie), la production pour la prochaine campagne s'établirait à 10,2 millions de tonnes, soit 11,3 % de moins que l'année dernière (et - 13,6 % par rapport à la moyenne triennale). C'est la troisième année de baisse consécutive et le deuxième niveau le plus bas sur la période 2015-2024. Premier pays producteur du continent, la Pologne voit sa récolte chuter de près de 20 % (- 19,6 % à 3,190 millions de tonnes). L'Italie est stable (- 0,6 %, 2,162 millions de tonnes), et la France, troisième acteur européen, recule de 3 % à 1,463 million de tonnes. La production de l'Hexagone est toutefois en hausse par rapport à la moyenne triennale (+ 2,5 %). Ensemble, ces trois pays pèsent 66 % de la production continentale : 31 % pour la Pologne, 21 % pour l'Italie et 14 % pour la France. Chez les autres pays producteurs, l'Allemagne recule fortement (- 15,7 % à 793 000 tonnes) et l'Espagne s'attend à réaliser la meilleure récolte des dix dernières années (567 000 tonnes, + 9,4 %). En ce qui concerne les principales variétés, la production de Golden Delicious devrait diminuer de 10,2 % pour un total de 1 972 514 tonnes. Gala, la deuxième variété la plus importante, devrait diminuer de 11,1 % (1 350 835 tonnes). La production de Red Delicious devrait augmenter (+2,8 %), tandis que celle d'Idared devrait être inférieure de 18,4 % à celle de 2023.

Mauvaise récolte en Belgique

Une légère reprise de la production est attendue en poires. La récolte est annoncée à 1,79 million de tonnes, soit une hausse de 4,9 % par rapport à 2023. Elle recule toutefois légèrement (-2,1 %) par rapport à la moyenne des trois dernières campagnes. La production italienne, qui en 2023 avait été sinistrée (gelées tardives, inondations, sécheresse et la punaise asiatique avaient contribué à ravager le verger) connaît un fort rebond. Elle est annoncée en hausse de 120,5 % à 405 000 tonnes (+ 36,5 % par rapport à la moyenne triennale). Sur le long terme, la tendance pour la production de poires en Italie est toutefois à la baisse : 900 000 tonnes, dans les années 2000, 764 000 tonnes en 2015, 611 000 tonnes en 2020, 505 000 tonnes en 2022. Deuxième pays producteur européen, les Pays-Bas reculent de 8,7 % à 327 000 tonnes. Ils se maintiennent toutefois à un niveau qui pourrait faire de ce pays le futur leader européen si la production italienne continue de se replier. A 280 000 tonnes (-26,6 %) la Belgique va connaître sa plus mauvaise récole des dix dernières années. L'Espagne recule également (-14,8 %, 244 000 tonnes). Le Portugal (124 000 tonnes, + 10,1 %) et la France (119 000 tonnes, + 14,6 %) connaissent une embellie. Le verger français de poires représente 7 % du verger européen. La production de poires Conférence devrait diminuer de 13,5 %, à 776 128 t. La production de poires William BC, en revanche, devrait augmenter de 33,8 %. La production d'Abate Fetel devrait se redresser à 124 832 t (+131,8 %).

Baisse de la transformation

" L'équilibre du marché sera influencé par une relative stabilité du volume destiné au marché du frais en raison d'une production stable dans la partie occidentale de l'UE en France, en Italie et en Espagne ", indique la Wapa. D'autre part, les régions centrales et orientales de l'Union européenne ont été fortement touchées par une mauvaise floraison, des gelées tardives et de la grêle, entraînant une baisse des récoltes en Pologne, en Hongrie, en République tchèque et en Autriche. " Cela impliquera une baisse de l'offre pour la transformation des pommes au cours de la saison 2024-2025 ", poursuit l'organisation internationale. " Les perspectives pour la saison sont globalement positives et devraient offrir des opportunités de meilleurs rendements pour le secteur, qui est toujours confronté aux défis de l'inflation et de la hausse des coûts des derniers mois ", conclut-elle.

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