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Nuisibles : des synergies à développer avec les agriculteurs.

La liste des nuisibles sera renouvelée en 2023. Dans cette perspective, la FDC 27 (Fédération Départementale des Chasseurs) de l'Eure enjoint le monde agricole à se mobiliser sur le dossier.

Nicolas Gavard-Gongallud et Dominique Monfilliatre : " il est plus facile de dialoguer au niveau local qu'au niveau national "
Nicolas Gavard-Gongallud et Dominique Monfilliatre : " il est plus facile de dialoguer au niveau local qu'au niveau national "
© TG

A quelques jours de l'ouverture de la chasse, rencontre avec Dominique Monfilliatre et Nicolas Gavard-Gongallud, respectivement président et directeur de la FDC 27 pour un tour d'horizon. Un horizon dans lequel le monde agricole a un rôle à jouer.

 

En 2023, la liste des nuisibles sera révisée. Quels sont les enjeux ?

La liste des nuisibles est actualisée tous les 3 ans. Elle fixe les modalités de régulation des espèces comme le renard, la fouine, le corbeau freux, la corneille noire, l'étourneau sansonnet... Le classement de ces espèces est dépendant des informations que nous avons collectées. C'est en ce sens que les agriculteurs, victimes par exemple des attaques de corvidés sur maïs jeune jusqu'au perçage des bâches de silos, peuvent apporter leur contribution.

Concrètement, comment cela se passe-t-il ?

En cas de dégradation sur culture, il faut nous faire remonter l'information en remplissant une feuille de dégâts disponible sur www.fdc27.com ou en contactant l'AGRPE ou la FDCE. Parallèlement, nous avons mis en place une application smartphone qui permet de cartographier de façon très précise un territoire. Vous pouvez y recenser les espèces aperçues et les caractériser, enrichir le tout de photographies ou de vidéos. La fédération collecte cette information ce qui nous permet d'attester la présence d'une espèce, voire de la quantifier.

L'agriculture conventionnelle a souvent été stigmatisée quant à la préservation du petit gibier. l'AB (Agriculture Biologique) est mieux-disante ?

A ce jour, aucune étude scientifique n'a été menée dans le département, mais nous sommes prêts à financer une telle initiative. Cela nous permettrait de savoir si, par exemple, le passage répété de herses étrilles est impactant sur les populations.

Un sujet qui vous chiffonne, la méthanisation. Pourquoi ?

Tout d'abord, parce que la multiplication des intercultures, pour alimenter presque toute l'année les méthaniseurs, perturbe le cycle naturel du petit gibier. Ensuite, il y a un facteur parcellaire. Ce qui favorise le développement du petit gibier, c'est l'effet bordure. Les grandes parcelles de maïs destinées à la méthanisation, ou même de plus petites parcelles, mais contiguës, ne constituent pas le meilleur des habitats.

 

Il y a tout juste un an, vous étiez en démonstration de force dans les rues de Caen. Depuis, les élections ont modifié les équilibres avec un président de la République, plutôt chasse, qui n'a plus la majorité à l'Assemblée nationale et la percée de la NUPES, plutôt anti-chasse. Cela vous inquiète pour l'avenir de cette pratique qui concerne 1 million de passionnés en France, dont 16 000 dans l'Eure ?

Cette manifestation n'avait rien de politique. Il s'agissait simplement de défendre les chasses traditionnelles, comme celle de nuit que l'on pratique dans l'Eure, malmenées par des soi-disant protecteurs de l'environnement. Notre objectif est de préserver une chasse populaire qui ne coûte pas cher à ses pratiquants, préserver la chasse le dimanche. Nous sommes toujours prêts à nous battre. C'est tout le sens de notre combat.

 

La saison 2021-2022 a été marquée par 2 accidents mortels très médiatisés. Cela vous met mal à l'aise ?

Il s'agit bien évidemment de 2 accidents dramatiques et de 2 accidents de trop. Cela nous pousse à toujours être plus exigeants en termes de prévention et de formation. Rappelons cependant que, par rapport à il y a une vingtaine d'années, on tire 7 fois plus de projectiles pour 4 fois moins d'accidents.

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