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Passion brasseur : le grand écart de Charles-Alexandre Auvray.

Charles-Alexandre Auvray est brasseur. Brasseur et créateur de la brasserie Boujou en juin 2008. Un pari gagné pour cet ancien chauffeur-routier qui vient de recevoir une médaille d’argent lors du Concours international de Lyon 2020. Rencontre.

Une gamme de trois bières est proposée toute l’année :
la Boujou Originale, la Boujou Goyo Goyo et la Boujou
Charles Brun.
Une gamme de trois bières est proposée toute l’année :
la Boujou Originale, la Boujou Goyo Goyo et la Boujou
Charles Brun.
© DR:

Charles-Alexandre Auvray rêvait de se mettre à son compteen qualité de brasseur. « J’ai longtemps brassé de petites quantités, chez moi, pour ma consommation personnelle ». Une passion qui n’a pas lâchée ce chauffeur-routier de paille qui a profité d’un licenciement économique, suite à la faillite de la société de transport qui l’embauchait, pour se lancer. « Les banques étaient frileuses. J’ai, donc, économisé pendant 7 ans pour investir dans du matériel de production ».

 

UNE GAMME DE 3 BIÈRES ET UNE NOUVEAUTÉ

« Je propose une gamme de trois bières toute l’année et des séries limitées selon les périodes. La Boujou Originale est une American Pal, une blonde amère. Jer éalise une blonde moelleuse,la Boujou Goyo Goyo. Celle-ci ressemble à une Belgian Blonde Ale. La dernière est un milt, la Boujou Charles Brun, elle se situe entre l’ambrée et la brune». Prochainement, le brasseur proposera une Neipa, « une sorte de bière amère avec des notes fruitées mais sans fruit ! » La gamme devrait rapidement s’étoffer, puisqu’il a reçu, fin2019, l’autorisation de produire la Frênette, une boisson, légère en goût, à base de cidre chicorée et de feuilles de frêne séchées. Une ancienne boisson dite de famille et traditionnelle sans gluten à 2°. « Je suis le seul, dans la région, à commercialiser cette boisson qui tient ses origines chez les anciens moissonneurs/faucheurs. Son faible degré permettait aux agriculteurs du siècle dernier de continuer le travail sans difficulté ! »

 

OBJECTIF : S’AGRANDIR

Aujourd’hui, Charles-Alexandre Auray projette de s’agrandir. « Il va falloir réinvestir dans des cuves de fermentation. Actuellement, j’en possède 4 d’une contenance de 500 litres. Je souhaite les changer en 1 000 litres ». Avec une cuve actuelle, il sort environ 1 200 bouteilles de 33 cl et les étiquette une à une à la main. Le brasseur désire, ensuite, investir dans une sous-tireuse et une capsuleuse automatique ou semi-automatique. « En automatisant, je pourrais avoir le double de production et pourquoi pas embaucher ». Le professionnel a, également, pour projet d’obtenir la licence III puis ouvrir un brewpub, un bar qui réalise sa propre bière. La crise sanitaire du Covid-19 a impacté la petite entreprise. Son chiffre d’affaires dépend à 20 % des restaurants, 50 % des cavistes et épiceries fines et 30 % des particuliers. Ces derniers ont commandé légèrement plus pendant le confinement mais le brasseur n’a pas accueilli de nouveaux clients. « Je continue à brasser car il faut deux mois pour sortir une bière. Une fois fabriquée, la bière doit, en effet se reposer pendant deux mois pour se transformer en gaz et en alcool léger. J’anticipe, donc, mon stock pour cet été »

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