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Sevépi continue sur la montée en gamme.

Le grand projet de 2021 pour la coopérative, c’est le réaménagement de son site de Bréval (78), afin qu’il soit opérationnel pour la moisson 2022.

© Sevepi

Comme pour toutes les organisations professionnelles agricoles, la Covid-19 a perturbé l’assemblée générale de Sevépi, qui a dû trouver une solution pour accueillir une partie de ses adhérents dans un espace qui permettait de respecter les gestes barrières. C’est Ritchie Bros, société de ventes aux enchères, qui propose aussi du matériel agricole, qui a abrité la réunion en décembre dernier.

La coopérative a présenté aux soixante-dix personnes présentes ses projets phares pour 2021 et a fait un bilan de l’exercice 2019-2020. Un nouveau directeur a été nommé en septembre, Aurélie Caurier et le passage se fait en douceur, avec Jean-Baptiste Hue, désormais à temps partiel avant sa retraite. « Si 2019 était une bonne année, on peut dire que 2020 est une mauvaise moisson », explique-t-il. Quant à la covid-19, si elle a certes pu compliquer le travail, « on a pu passer cette crise correctement et cela nous a moins impacté que les mauvaises conditions climatiques… ». Pour le sous-directeur,  « on maîtrisait mieux les cultures dans les années 80 et 90, même si les rendements étaient plus faibles. Au climat s’ajoute la réglementation. »

 

UNE DEMANDE CROISSANTE POUR SE CONVERTIR

C’est pourquoi la coopérative se tourne vers la montée en gamme. Blé label rouge, blé Qualépi, colza érucique, tournesol strié et pois filières ont des filières à encourager aux côtés du bio, pour Jérôme Charpentier, président. Même si le bio ne représente que 2 % de la récolte pour Sevépi, la coop constate une demande croissante des agriculteurs pour se convertir. « Ce sont des marchés très demandeurs mais sur la partie technique, la reproductibilité est faible. Le conseil passe davantage par de l’animation de groupes que par du conseil déterminé » note Jean-Baptiste Hue. La coopérative s’appuie sur les structures techniques comme la chambre d’agriculture, le GRAB ou les Cetas.

Le grand projet de 2021 pour Sevépi, c’est le réaménagement de son site de Bréval, en région parisienne, afin qu’il soit opérationnel pour la moisson 2022. La création d’une malterie artisanale est envisagée sur ce site. L’objectif est de produire 500 tonnes par an, dans un premier temps. Le malt serait revendu aux brasseurs locaux. Sevépi a reçu l’appui technique de l’institut français de la brasserie et de la malterie. Concernant le sarrasin, « c’est plus difficile, car le marché est limité même si c’est intéressant  u niveau agronomique. C’est comme les pois chiches et les lentilles, ces marchés sont restreints ». Concernant les opportunités liées au plan protéines, Jean-Baptiste Hue est également frileux. « Il faut le décrypter, ce n’est pas évident. Par exemple, en pois pour l’alimentation humaine, la sélection des semences avait été arrêtée et il y a donc toujours des problèmes techniques non résolus ».

Bréval représente un investissement de 17 millions d’euros. Deux capacités de stockage sont en construction : 5 390 tonnes pour le bio et 20 190 tonnes pour le conventionnel. Il comprendra aussi une tour de travail du grain avec des équipements permettant un stockage sans insecticide et un nettoyage du grain optimal pour répondre aux exigences des signes de qualité. La Covid-19 a retardé le chantier mais l’exploitation sera possible pour la moisson 2022.

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