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Stockage carbone : bonne tendance pour le climat.

Pour lutter contre les effets du changement climatique, l’activité agricole est capable de stocker du carbone dans le sol. La matière organique du sol, c’est du carbone, donc du gaz à effet de serre qui ne part pas dans l’atmosphère. Où en est-on en Normandie ? Les analyses de terre réalisées régulièrement par les agriculteurs donnent des informations.

Limon sur schiste à Goupillières.
Limon sur schiste à Goupillières.
© DR.

L’agriculture subit le changement climatique avec par exemple des sécheresses à répétition ces dernières années. En augmentant de stock de carbone dans les sols, l’agriculture peut aussi capter du CO2 de l’atmosphère, réduire ainsi l’effet de serre et ralentir le dérèglement climatique.

 

UNE EVOLUTION GLOBALEMENT POSITIVE

Pour la grande majorité de la région, le stock de carbone estimé est stable ou à la hausse dans les 10 dernières années. La hausse concerne particulièrement l’Eure et la Seine-Maritime, même si les quantités de carbone du sol y sont encore faibles. Cela témoigne de pratiques agricoles favorables, s’orientant davantage vers la fabrication d’humus : enfouissement de cultures intermédiaires, agriculture de conservation, réduction du travail du sol, apport d’amendements organiques, agriculture biologique… Les secteurs avec les stocks de carbone les plus élevés comme le bocage aux confins de la Manche, du Calvados et de l’Orne, la bordure du pays d’Auge et la plaine d’Argentan, montrent aussi une augmentation dans les 10 dernières années. Seules quelques zones de Normandie affichent une diminution : la plaine de Caen, la côte ouest de la Manche, le Val de Saire, le seuil du Cotentin, la plaine d’Alençon et le Pays d’Ouche ornais.

 

DES STOCKS PLUS ELEVES A L’OUEST

Le stock de carbone est satisfaisant voire même élevé (jusqu’à 106 tC/ha en médiane) dans la plupart des zones d’élevage, grâce à la présence de prairies et des épandages de fumier ou lisier qui alimentent la matière organique du sol. Les niveaux sont plus faibles en zones de grandes cultures, avec des niveaux médians allant de 32 à 50 tC/ha. Seuls quelques secteurs de Normandie présentent des parcelles avec des stocks très faibles en dessous de 30 t/ha, en zone légumière ou de grandes cultures. A l’inverse, les secteurs avec des terres argileuses ou des zones de marais (bordure du Pays d’Auge, nord du Bessin…) possèdent de bonnes proportions de terres avec des stocks élevés, dépassant 80 tC/ha. Dans ces situations, la terre est plus riche en matière organique car la décomposition de l’humus est ralentie. L’agriculture normande peut continuer à augmenter le stockage de carbone. Les pratiques à mettre en oeuvre sont connues, ce sont celles qui font croître la teneur en matière organique dans le sol. Elles présentent aussi l’avantage d’améliorer dans le même temps la fertilité des sols.

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