Un projet de légumerie-conserverie sur le territoire de Bernay.
Le projet de légumerie-conserverie et de plateforme de logistique de produits locaux sur le secteur de Bernay prend
forme. La communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie a voté, le 3 novembre dernier, lors du conseil communautaire, le lancement de l'étude de faisabilité technique, juridique et économique.
Intercom Bernay Terres de Normandie a voté le lancement de l’étude de faisabilité technique, juridique et économique du projet de légumerie-conserverie sur le territoire de Bernay.
« D'un côté, un atelier de légumerie pourrait assurer la première transformation de légumes frais à destination de la restauration collective et commerciale. Il permettrait aussi de faciliter la logistique d'approvisionnement de ces deux débouchés principaux. Le processus de transformation pourra aller du simple lavage des légumes à la mise sous-vide du produit en fonction de la demande », détaille l'Intercom. « De l'autre, un atelier de conserverie aurait pour objectif de limiter le gaspillage alimentaire au niveau de la production agricole maraîchère en proposant une solution pour absorber les surplus de production et/ou les invendus. Il permettrait, également, de diversifier la gamme de produits transformés sur le territoire et donc de proposer une offre de produits à impact environnemental moins élevé ».
CONTINUITÉ DU PAT
Le premier atelier de concertation sur le Projet Alimentaire Territorial (PAT), en octobre dernier à La Barre-en-Ouche, avait permis aux agriculteurs, élus et commerçants d'échanger sur les circuits-courts. A cette occasion, le vice-président de la communauté de communes en charge de la ruralité et de l'agriculture de l'Intercom, Jean-Jacques Prévost, avait communiqué sur les prémices de ce projet de légumerie-conserverie. « Ce lieu permettra de stocker, gérer les stocks, préparer les légumes et de les conserver pour la restauration collective. C'est un site indispensable pour notre PAT ».
L'un des premiers objectifs de l'Intercom Bernay Terres de Normandie via le PAT sera l'approvisionnement de la cantine centrale et des restaurants scolaires. « Nous livrons 98 000 repas par an sur le territoire de l'Intercom », relevait, alors, le vice-président. La conserverie-légumerie permettrait, ainsi, de répondre à la forte demande en « légumes locaux et de qualité de la part de la restauration collective pour tendre vers les objectifs de la loi EGalim d'ici 2022 », appuie le conseil communautaire.
L'ÉTUDE DE FAISABILITÉ
« La réalisation d'un diagnostic du système alimentaire du territoire nous montre que le contexte territorial actuel est favorable à l'émergence de la réflexion sur un outil de transformation-conservation de légumes et légumineuses », souligne le conseil communautaire. Cette étude, débutée en novembre 2020, devrait courir jusqu'au 30 juin 2021. Parallèlement,les agents en charge du PAT terminaient de recenser les productions fermiers et produits du territoire. Le coût de cette première phase - opération de faisabilité et communication - est estimé à 22 000 euros, dont 11 000 pris en charge par l'Intercom Bernay Terres de Normandie. Le reste était financé par l'Ademeet le Draaf à hauteur de 25 % chacun.
UNE ASSOCIATION
Une association a été créée avec les porteurs de projet. « Les petites l'Ouche ont vu le jour en octobre dernier. Le comité de pilotage, aujourd'hui conseil d'administration, se réunit depuis juin », détaille Delphine Vandermeersch, coordinatrice du projet. L'association reçoit le soutien technique et financier de l'Intercom et du CPIE Terres de l'Eure-Pays d'Ouche. Un CPIE est un centre permanent d'initiatives pour l'environnement, « il nous apporte ses compétence set nous accueille le temps que nous soyons autonome. Notre structure est toute jeune ».
Désormais, les membres de l'association vont aller à la rencontre des restaurateurs « collectifs dans un premier. Le contexte sanitaire ne permet pas aux indépendants de se projeter » pour déterminer leurs besoins en légumes frais. « Nous poursuivrons notre étude de marché pour connaître les attentes des consommateurs. Un questionnaire sera diffusé début janvier via différents canaux de communication. Nous analyserons, ensuite, afin de définir vers quel type de produit nous devrons nous tourner, quelle taille de bocaux intéresserait les clients. Nous déterminerons, également, leprix de vente ». Les premières conserves pourraient être venduesdès juin 2022.
A terme, l'association aura, également, pour vocation la réinsertion professionnelle. « La première embauche est, d'ailleurs, prévue pour 2022 ». Concernant le site de la future conserverie-légumerie et de la plateforme de logistique rien n'est encore défini. « Ce sera l'Intercom qui se positionnera au moment voulu ».