Une canne à pschitt pour soigner les vaches en toute sécurité.
Pour le bien-être de ses vaches et sa sécurité, Nicolas Vaudron remporte le 3e prix du concours Trucs et Astuces 2021 organisé par les Chambres d'agriculture de Normandie.
et Astuces 2021.
Les agriculteurs sont des touches à tout. Ils doivent s'adapter à toutes les situations et concevoir eux-mêmes des équipements nécessaires pour travailler le plus confortablement possible et en toute sécurité. C'est le cas de Nicolas Vaudron, salarié agricole sur l'exploitation de son père à La Chapelle-Gauthier. En plus de la polyculture, la famille élève une soixantaine de vaches laitières. Avec un père bricoleur qui a décroché, voici quelques années, le 5e prix pour un racleur innovant et le 2e prix pour des cages à veaux du concours Trucs et Astuces, le jeune agriculteur s'est penché sur la problématique du traitement des dermatites sur les onglons : « c'est un champignon qui pousse apparemment avec l'humidité. Pour soigner cette maladie, il faut appliquer un antibiotique par aérosol. On cherche tous des solutions pour éviter de se mettre derrière la patte. C'est dangereux, car un coup est vite parti et peut être très grave ».
« Je ne peux plus utiliser mon vélo »
Nicolas Vaudron pense tout de suite à une perche. Seulement, le prototype est trop lourd. Alors, il part sur la base d'une béquille en aluminium : « j'y ai adapté un support pour la bombe, un ressort, une poignée et un câble de mon vélo. Je ne peux plus rouler avec [rires]. Au final, j'ai une canne légère et précise. Je l'utilise quotidiennement pour le bien-être des vaches. Dix secondes et le traitement est fait. Elles ont moins mal. C'est gagnant pour les deux côtés ».
Face à une soixantaine de candidats
C'est son père qui l'incite à s'inscrire au concours Trucs et Astuces 2021 organisé par les Chambres d'Agriculture de Normandie : « sur internet, il fallait décrire le projet et envoyer des photos. Des organisateurs sont venus valider la candidature avant de passer devant un jury régional. A priori, il y avait une soixantaine de concurrents. Cela me fait vraiment très plaisir. J'ai aimé m'engager dans ce challenge. Au final, mon père est plus content que moi », s'amuse l'éleveur, qui pourra aller passer un week-end à Cabourg avec son amie. Maintenant, avec un brevet bloqué pendant deux ans, la canne à pschitt sera-t-elle industrialisée ?