Une nouvelle unité d’extraction à partir de colza
Le groupe Avril veut participer au grand défi de la protéine végétale à destination de l’alimentation humaine.
Le groupe Avril investit sur le site de Dieppe qui produira dès 2022 de la protéine de colza pour le marché de l’alimentation humaine.
Ce projet industriel s’inscrit dans une volonté de créer une filière qui doit contribuer à réduire la dépendance de la France et de l’Europe en protéines. Pour cela, le groupe Avril s’associe avec le Néerlandais Royal DSM, entreprise mondiale spécialisée dans la nutrition, la santé et les modes de vie durables.
Hervé Morin a précisé que la Région doit accompagner financièrement ce projet à hauteur de 4 millions d’euros. 1,56 millions d’euros ont déjà été votés lors de la commission permanente de juin. La mairie de Dieppe, le port, les services de l’Etat et l’environnement économique local accueilleront les différents process industriels (trituration et extraction de la protéine). Ce procédé d’extraction à partir de colza est unique en France. Il va permettre la création de 60 emplois sur site et environ 30 emplois indirects en Normandie.
TRAVAUX CET ÉTÉ
Les protéines végétales de haute qualité nutritive sont une alternative aux produits carnés et laitiers. Elles pourront participer à nourrir la population mondiale qui s’achemine vers les 10 milliards d’habitants d’ici 2050. Le groupe Avril, convaincu que nous manquerons de protéines dès 2030, s’est donc rapproché de DSM pour mettre au point un procédé d’extraction d’une protéine de colza. Cette protéine sans saveur devrait être plus facilement soluble que le soja dans tous les produits alimentaires (boissons, barres alimentaires…).
Les travaux de la nouvelle usine vont débuter cet été, sur l’ancien site Saipol. 35 000 tonnes de graines de colza seront traitées pour l’extraction de 4.500 tonnes isolats de protéines de colza. CanolaPro TM est la marque issue de la nouvelle filiale Olatein dont le capital est détenu par Avril (25 %) et DSM (75 %). Elle sera commercialisée par TSM. Une unité de production de biométhane sera également mise en place et alimentera le réseau public local, afin de réduire l’empreinte environnementale du site.