Volailles : Agrial recherche des futurs éleveurs.
La coopérative Agrial, via son groupement avicole, est à la recherche de jeunes qui souhaitent se lancer dans la production de volailles.
Installé à Saint-Thomas-de-Courceriers (53) depuis 2004 sur une exploitation qui disposait déjà d'un bâtiment de production de volailles de chair standard de 1 000 m2, d'un atelier lait et de cultures de céréales, Mickaël Beucher a édifié un second bâtiment de 2 000 m2 en 2008. Il fait partie des 44 adhérents Agrial producteurs de volailles standard. Des éleveurs qui ont produit, en 2022, un peu plus de 8 millions de volailles, soit 19 340 tonnes. Une année quasi-stable, par rapport à 2021, pour l'abattage des poulets, alors que les dindes ont décroché de 32 %, les canards gras de 31,9 % et les canards à rôtir de 31,1 %. Ce, dans un contexte où la consommation à domicile de volailles standard a diminué de 1,4 % entre 2021 et 2022, une baisse surtout marquée en canards (- 26,8 %) et un peu moins en dindes (- 13,4 %). Seuls les poulets standard sortent la tête de l'eau avec une consommation en hausse de 4,1 % en comparant les deux dernières années.
Dans ce contexte, et avec toujours l'épée de Damoclès, au-dessus de la tête, à savoir l'influenza aviaire, Agrial est en quête de nouveaux éleveurs. « Lors de mon installation, et pour la construction de mon deuxième bâtiment, la coopérative a mené mon dossier. Elle m'a bien secondé », témoigne Michaël Beucher. Des plans jusqu'à la première mise en place, sans compter « l'appui technique de proximité », comme le souligne l'éleveur qui évoque aussi l'intérêt « des réunions de poulaillers » régulières entre éleveurs. Une manière conviviale d'échanger sur les pratiques, les astuces, les résultats, le quotidien des éleveurs, avec l'appui des techniciens Agrial. Bien dans sa coopérative, Michaël Beucher est devenu « un coopérateur engagé », comme il aime à le préciser - son lait est vendu à la coopérative Bel. Il est effectivement élu dans la coopérative comme représentant du groupement avicole Agrial (commission Volailles standard) pour la Mayenne. « En tant que producteur et coopérateur, on a tout intérêt à ce que nos productions fonctionnent bien », détaille-t-il, mettant en exergue « la capitalisation des parts sociales », ou bien encore « les retours sur les résultats de la coopérative ».
CINQ INSTALLATIONS PAR AN
De quoi motiver d'éventuels candidats, car Agrial, qui a installé cinq jeunes en 2022 sur tout son territoire Grand Ouest (un en oeufs de plein air, un en oeufs Label Rouge et trois en volailles Label Rouge), s'est fixé comme « objectif idéal d'atteindre cinq installations chaque année », comme l'indique Loïc Brossault, responsable de l'OP Volailles de chair Agrial. Il accompagne et manage l'équipe de conseillers techniques et travaille au développement des parts de marchés via l'accroissement du parc de bâtiments. « Nous construisons ou nous reprenons à la concurrence », sourit-il. Des installations facilitées par Agriboost, le dispositif d'aide à l'installation de la coopérative propose des mesures pour les jeunes adhérents d'Agrial : aides à l'approvisionnement, au pilotage d'exploitation, aux producteurs. Toutes les aides sont proportionnelles au pourcentage capitalistique du jeune dans l'exploitation. Pour bénéficier d'Agriboost, il faut bien entendu être adhérent et installé depuis moins de cinq ans. À ces aides financières, s'ajoutent des formations : « un espace d'échanges pour s'intégrer à la coopérative », comme le résume Loïc Brossault. Pour l'heure, la filière volailles d'Agrial s'attache à « montrer que l'on peut vivre de la volaille et continuer de construire des bâtiments ».