Aller au contenu principal

Zones non traitées, sujet d'une rencontre avec Natup.

Natup propose des pistes de réflexion pour transformer les zones de non-traitement en solutions durables.

Cette année, Natup a organisé ses traditionnelles rencontres Agro en live. Le 19 juin dernier, la coopérative a proposé à ses adhérents de partager sur le sujet des zones de non-traitement (ZNT). Maxime Jouannin a rappelé la règlementation qui a évolué en début d’année. La limitation de la pulvérisation s’applique à partir des limites des propriétés, habitations et zones accueillant des personnes vulnérables. Les distances de cette réglementation sont de 20 mètres pour les produits les plus dangereux (perturbateurs endocriniens et produits cancérigènes), 5 mètres pour les cultures (à 3 mètres siutilisation de buses antidérive et validation d’une charte départementale des riverains par la préfecture), 10 mètres pour l’arboriculture. Certaines exploitations vont être très impactées, il s’agit pour la coopérative d’apporter des solutions rentables, a précisé le responsable génétique Corentin Despréaux : « plusieurs pistes sont étudiées, mais nous avons besoin de temps pour avancer dans ces domaines. »

 

IMPACT SOCIÉTAL ET ENVIRONNEMENTAL DE LA JACHÈRE MELLIFÈRE

La piste dite opérationnelle envisage des ZNT qui seraient productives. L’affouragement pourrait ainsi être envisagé sur une petite largeur. Cette optionsera évidemment liée au matériel disponible. La bande pourrait même finalement être élargie pour l’adapter aux besoins de l’élevage. « Sur 5 mètres, une solution fourrage simple avec des espèces à implantation rapide peut être envisagée pour une production annuelle. C’est le plus simple et le plus rapide. Mais il peut être réfléchi des mélanges plus complexes pour une implantation plus longue ». Implantée en herbe, la zone non traitée peut être déclarée en gel classique. Une solution plus intéressante pour la biodiversité et la constitution d’un réservoir d’auxiliaires des cultures serait l’implantation d’une jachère mellifère qui pourrait permettre également de remplir les exigences en matière de SIE. Un hectare de jachère mellifère représente 1,5 hectares de SIE. La conduite radicale, quant à elle, pourrait consister à semer et à adapter la conduite sur la ZNT en coupant les rampes. Dans ce cas, il faut faire attention au développement des adventices, de foyers d’insectes nuisibles et de maladies sur la zone. Il sera dans ce cas intéressant de bien choisir ses variétés en matière de tolérance et de semer plus dense.

Une autre solution est la conversion biologique qui est effectivement très radicale. Mais il y a aussi la possibilité de changer la vocation de la parcelle concernée qui pourrait être dédiée aux fourrages ou à des cultures sarclées qui peuvent être nettoyées mécaniquement. Avec un débouché et une bonne gestion, certains pourront réfléchir aux cultures à vocation énergétique (méthanisation,miscanthus…).

En ce qui concerne les pistes plus créatives, la ZNT peut devenir une zone de production de biomasse pour les chaudières. Elle peut accueillir des productions de niche telles que, par exemple, la production de plantes pour les huiles essentielles. Revenons aussi sur les jachères mellifères. Une étude de l’Inrae a mis en avant que d’avoir une bande mellifère et des ruches permet d’augmenter de 25 % le rendement des cultures autour de la zone.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Il nous a quittés

Notre confrère FRANÇOIS CARBONELL, ancien rédacteur en chef et directeur délégué de l'Eure Agricole de 1989 à 2020, nous a…

Dicotylédones émergentes sur pois d'hiver.
Stratégie de désherbage des protéagineux d'hiver.
A l'approche des semis des pois et féveroles d'hiver, la préparation de sa stratégie de désherbage doit se réfléchir en…
Toujours moins de bovins en Normandie.
L'observatoire annuel 2023 de l'élevage bovin en Normandie vient de paraître. 
Plus de 80 intersections sur la D 613 entre Évreux et Lisieux. Des lieux hautement accidentogènes que le Département sécurise depuis 2021 par des mesures autres que la limitation de vitesse à 90 km/h.
Le 27 repasse au 90 sur 4 197 km de routes.
Après avoir décéléré, le Département rétropédale en repassant les quelques 4 200 km de routes départementales aux 90 km/h au lieu…
Dès l'été 2025, Enedis facturera des frais de relève aux foyers non équipés d'un compteur connecté Linky.
Les résistants au compteur Linky.
Refuser l'installation d'un compteur Linky n'est pas illégale mais devient désormais un choix couteux.
Police environnementale
Loi de 2019 sur l'OFB : entre critiques et recommandations.
À la suite des récentes mobilisations agricoles, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole