Être prêt à semer tôt son colza
Dans les situations à risque de levée laborieuse, il est important que la parcelle soit prête à semer dès le 5-10 août. Pour Terres Inovia, la décision doit ensuite être prise en fonction des prévisions météo.
Dans le contexte de l’année, il faudrait attendre un passage de pluies significatives (25 à 30 mm), pour réhumecter suffisamment le sol puis semer avant la pluie suivante. Aujourd’hui, le profil cultural est asséché. Positionner une graine en terre, c’est prendre le risque qu’elle germe grâce à une petite pluie de quelques mm et que la plantule ne trouve pas l’eau nécessaire à sa survie ensuite (racine dans le sec, températures élevées).
Les levées précoces avant le 25 août atteignent rapidement le stade 4 feuilles du colza et permettent d’esquiver des niveaux compromettants de morsures de grosses altises. Sous réserve de disposer d’une nutrition minérale (N et P) suffisante, une levée précoce est un gage d’obtention d’un couvert de plus de 1 kg/m² de biomasse en entrée hiver. La régularité d’apport de fertilisants organiques à l’échelle de la rotation ou l’apport de fertilisants organiques ou minéral avant le semis du colza sont des pratiques qui accompagnent la culture dans sa croissance et limitent les risques de faims d’azote.
En sols faiblement à moyennement pourvus, sans apport de fertilisants organiques, privilégier des applications d’azote minéral au semis (seul ou sous forme d’engrais composé NP ou NPK) en localisé (maximum 10 u d’azote) ou en plein (maximum 30 u d’azote). Attention à respecter la réglementation concernant les quantités, les dates et les conditions d’apport. De plus, il est conseillé d’associer au colza des légumineuses gélives : à condition d’une levée précoce, les légumineuses associées au colza (féverole, lentille, trèfle d’Alexandrie, gesse, fenugrec) améliorent la nutrition jusqu’en entrée hiver, voire même après. Il est rare d’observer des phénomènes de faim d’azote (arrêt de croissance et rougissement) dans les parcelles de colza associé.
EVITER LES SURDENSITÉS
Il est important d’éviter les surdensités qui conduisent à des pieds chétifs, vulnérables vis-à-vis des dégâts de larves d’insectes. En sols profond à disponibilité en azote élevée, le peuplement optimal se situe entre 20 et 30 plantes/m². En sols superficiels à faible disponibilité en azote, viser plutôt entre 30 et 35 plantes/m².