A la ferme des 2 Rives (Val-de-Reuil-27) : l'insertion par le maraîchage.
Remettre le pied à l'étrier, reprendre le rythme du travail, acquérir des compétences... A la ferme des 2 Rives à Val-de-Reuil, le chantier d'insertion passe par le maraîchage.
L'atelier-chantier d'insertion en maraîchage biologique, de l'association Ysos, à la ferme des 2 Rives renait de ses cendres. Redémarré début 2011, il s'agit d'une des 39 structures d'insertion du département. « L'Etat et les collectivités locales et territoriales croient beaucoup à l'insertion par l'activité économique », a insisté Virginie Sene-Rouquier (sous-préfète des Andelys) en visite sur site le 15 novembre dernier. Et de préciser la philosophie du dispositif : « une main tendue bienveillante mais ferme ».
Plus 5 l'an prochain
Ils sont 7, hommes et femmes aux profils différents, à travailler cette année sur une partie des 5 hectares que regroupe l'exploitation. « Cinq de plus l'an prochain », espère Gaëlle Tellier, membre du directoire du Groupe SOS. A leur écoute, 3 encadrants, une équipe qui pourrait se renforcer dans le futur avec quelques services civiques. L'objectif est de faire monter les profils en compétences pour travailler la sortie vers un CDI (contrat à durée indéterminée), une formation qualifiante voire l'autoentrepreneuriat. « Pas d'absentéisme et peu de retard », se satisfait-on à la ferme des 2 Rives. Les contrats sont d'une durée de 6 mois à raison de 24 heures par semaine et renouvelables jusqu'à 2 ans.
L'économie sociale et solidaire
Un endroit ressource pour se remobiliser et un modèle agricole réfléchi sur cette base. La commercialisation en vente directe à la ferme est au rendez-vous « mais nous vendons aussi les produits de nos partenaires », précise Gaëlle Tellier. « Cette ferme représente toutes les valeurs de l'économie sociale et solidaire », se félicite Lynda Lahalle, conseillère régionale en charge du dossier. Pour se développer, la ferme des 2 Rives mise sur un accroissement des surfaces cultivées. 9 000 mètres de ligne de semis cette année, 16 000 l'an prochain espère-t-on. Cela passe par un meilleur équipement matériel pour lequel l'Etat et la Région sont mis financièrement à contribution. Une piste également pour acquérir d'autres savoir-faire que le maraîchage comme la conduite d'engins par exemple.