Aller au contenu principal

La Normandie devient une terre à cactus 

Jessy Charetiers, jardinier-paysagiste indépendant installé à Courbépine (Eure), cultive plus de 3 000 cactus 100 % normands. Rencontre.

DPlantes grasses à fleurs, les cactées poussent quasi exclusivement aux États-Unis, au Mexique, au Chili ou encore aux Antilles. Il existe plusieurs centaines d'espèces en six formes différentes dont les plus connues sont ceux des westerns avec leurs bras, les globuleux ou à raquettes qui peuvent aller d'une taille d'un centimètre à près de 20 mètres de haut. Même si les cactus demandent des sols arides, de la lumière et des chaleurs extrêmes, depuis 10 ans, Jessy Charetiers en cultive à Courbépine (près de Bernay). Il vient d'ouvrir la société Cactus de Normandie.

L'école de la patience

À 32 ans, Jessy Charetiers est un jardinier-paysagiste indépendant dans une propriété de trois hectares. Il s'est lancé dans la culture des cactus, "pour deux raisons principales. D'abord, je travaille beaucoup l'aspect minéral dans les jardins de mes clients. Le cactus se marie bien avec la pierre comme plante d'ornement. C'est devenu une passion. De plus, avec le réchauffement climatique, je me suis aperçu qu'ils s'adaptaient vraiment bien à nos contrées. Mais, pas n'importe comment". En effet, pour le producteur, il ne suffit pas d'acheter une plante à l'import et de la planter "même si aujourd'hui, on en trouve de petites tailles partout dans les grandes surfaces, les jardineries et même les magasins de bricolage. Chez moi, je fais pousser des cactus buissons, des couvre-sol, des arbustes. Ils sont 100 % locaux puisqu'ils sont issus de mes reproducteurs de souche française par bouturage ou semis. Car oui, un cactus se taille tous les ans". Après, c'est l'école de la patience. Il faudra attendre une année pour transférer un semis en pot et 5 ans pour qu'une bouture soit commercialisée. C'est pourquoi, Cactus de Normandie comporte en ce moment près d'une centaine d'espèces et plus de 3 000 spécimens "qui sont vendus chez les particuliers, mais aussi auprès de professionnels et des revendeurs. Je peux venir les planter et assurer l'entretien et la taille s'il le faut. En ce moment, je développe aussi une gamme de plantes aquatiques dont des nénuphars et des joncs totalement acclimatés à la Normandie et je peaufine surtout mon projet d'ouvrir un parc à cactus dans la propriété où les visiteurs pourront découvrir toutes les espèces. Cela va demander encore quelques années pour que ce soit à maturité".

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Taille des haies : les agriculteurs de l’Eure obtiennent une dérogation départementale

Les représentants de la FNSEA 27 et des Jeunes Agriculteurs de l’Eure ont adressé une demande au préfet afin d’obtenir une…

Alexandre Rassaërt, président du Conseil départemental, lors de la Session plénière du vendredi 14 mars.
Dans l'Eure, les frais de notaire n'augmenteront pas en 2025.
Le Conseil départemental de l'Eure a voté vendredi dernier son budget 2025. Un budget marqué par une augmentation des dépenses…
Benjamin Benard (Néolait) et Stéphane Michel (SCS Hoste) au Gaec du lieu Mathieu à St-Philibert-des-Champs (14) : un service ++ et une collaboration efficace au service de la protection des cultures.
Grâce au PAT 04-12 : haro aux sangliers dans les maïs.
Ne vous contentez plus de sortir le cochon du maïs, empêchez-le de rentrer. Pour la première année en Normandie, l'entreprise SCS…
Pierre et Isabelle Lerouge ont installé un robot de traite double box "Gemini Up", de la marque Boumatic, il y a trois mois. Il leur permet de traire leurs 80 vaches.
Gemini Up trait pour les Lerouge
Mercredi 12 mars, Technitraite Froid, concessionnaire de matériel agricole et d'élevage en Normandie, a organisé une journée…
Brûlage des déchets verts à l'air libre.
Le principe d'interdiction générale réaffirmé.
Évolution régionale de la collecte (par rapport aux mêmes périodes de l'année précédente).
La production laitière entre stabilité et inquiétudes.
L'année 2024 a marqué un rebond de la production laitière. Mais l'embellie pourrait être de courte durée, tandis que les besoins…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole