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Le lin, la haute technologie normande.

Le mardi 25 et mercredi 26 juin, le parc des expositions de Lisieux a accueilli le second sommet Agri-innovation

Un groupe issu du sommet Agri Innovation 2019 est venu entendre le résultat des études de réduction des intrants.
Un groupe issu du sommet Agri Innovation 2019 est venu entendre le résultat des études de réduction des intrants.
© #PRESSE30

Ce sommet sur « l’apport du partenariat européen pour l’innovation pour une agriculture positiv eet durable et à la transition agroécologique » a été ouvert par le président de région Hervé Morin, Jergy Plewa, le directeur général à l’agriculture et au développement rural de la Commission européenne ainsi que Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture. Près de 400 participants qu’ils soient agriculteurs, chercheurs, conseillers, entreprises, associations ou décideurs ont participé à des tables rondes sur « Le futur de la politique de l’innovation agricole et pour la forêt » et« Comment réussir la diffusion, la cocréation et l’appropriation des connaissances et des innovations à tous les niveaux ? » ainsi qu’à des ateliers sur la transition agroécologique autour de « Quels systèmes de production pour une gestion durable des ressources naturelles »,« Comment réussir l’intégration avec l’aval, le consommateur, le citoyen, le territoire ? » ou encore « Comment réduire les intrants pour accroître l’autonomie des exploitations ? ». C’est sur cette dernière thématique que parmi huit visites de terrain, une cinquantaine de participants français et étrangers se sont retrouvés sur la station expérimentale d’Écardenville la Campagne. Sur la parcelle de quatre hectares de Jean-Baptiste Voisin, financée pour trois ans par la Région Normandie, l’Europe et le comité interprofessionnel production agricole du lin (Cipalin) et confiée pour les études à l’Institut du végétal Arvalis, des essais dans le cadre des projets AgroEcoLif sont réalisés comme 97 autres sur 8 autres lieux du secteur. Le président Pascal Prévost et l’animateur filière lin Yann Flodrops du centre de recherche ont tout d’abord rappelé que le lin fibre se cultivait de Caen à la Flandres sur 125 000 hectares (chiffre 2018), « car il aime le climat maritime et les sols profonds » et que cette superficie représente 85 % de la production mondiale. Marché en croissance «puisque le lin n’est utilisé que dans 0,4 % des textiles », avec comme rendement entre 6 à 7 tonnes à l’hectare, « c’est une plante zéro déchet, mais pour répondre à la demande nous devons continuer d’évoluer afin que la Normandie reste une terre de lin. Ces dernières années, nous avons doublé la production et les prix surtout sur la fibre longue. C’est pour toutes ces raisons que l’ensemble de la filière a fait le choix de la R&D pour recueillir des informations et les traduire en actions plus agroécologiques. Trois coopératives participent donc à ce projet : Terre de Lin, Agy Linet la Coopérative de Teillage du Plateau du Neubourg ».

DURABILITÉ ET INNOVATION

Végétal à cycle court « qui consomme peu de pesticides »,les ingénieurs ont eu comme cahier des charges de « produire la même quantité et la même qualité voir plus de la semencejusqu’au taillage en utilisant le moins de phytosanitaire. Il faut alors activer de multiples leviers mis en évidence depuis ces trois dernières années comme le biocontrôle avec l’utilisation de substances naturelles pour arriver à une substitution complète, les tolérances variétales pour pouvoir résister aux maladies les plus connues et les plus virulentes ainsi que la technique du désherbage mécanique qui n’est pas encore la panacée et sur lequel nous avons des marges de manoeuvre. C’est un travail de fond et nous aurons besoin de temps pour changer les systèmes » a spécifié le technicien devant une assistance conquise.

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