Le thermomètre dans la poche.
L’agriculteur Grégoire Forzy a accepté de tester la prise de températures à distance.
Éleveur de vaches charolaises et agriculteur en polycultures dont la betterave, le lin et les céréales, depuis 10 ans, Grégoire Forzy installé à Gamaches-en-Vexin est à 34 ans ce que l’on peut appeler « un professionnel à l’écoute », comme le montre son opération « portes ouvertes » du samedi 26 octobre lors de laquelle il a reçu « vingt-cinq personnes dont des habitants inquiets et curieux suite à l’installation de notre unité de méthanisation au coeur du village. Beaucoup de questions se sont focalisées sur les odeurs et les rejets. Je pense qu’elles ont été sensibles aux réponses et surtout elles ont vu réellement ce que c’était. Cela montre une nouvelle fois qu’il faut être ouvert au dialogue et ne pas laisser dire et penser n’importe quoi sur nos métiers ».
UNE PHASE DE TEST
C’est dans cet état d’esprit qu’il s’est engagé dans une phase de test avec la coopérative Sévépi sur « la prise de température à distance ». Ainsi, au lieu d’utiliser des sondes de températures classiques longues de deux mètres dans son silo à grain « pour éviter que les insectes ne prolifèrent quand la chaleur monte trop. Je devais me déplacer régulièrement pour vérifier et allumer ou éteindre le système de ventilation. C’était de la perte de temps et d’énergie donc d’argent », l’agriculteur a installé une nouvelle génération équipée d’un émetteur qui renvoie toutes les données sur un smartphone grâce à une application : « je peux donc visualiser cela en permanence à distance. Il y a même des alertes possibles et des rapports réguliers. C’est une garantie de qualité pour le client final qui sont de moins en moins tolérants et aussi pour la coopérative. De plus, dans le contexte où on a plus le droit de mettre d’insecticide, il faut être encore plus performant. La technologie nous aide pour cela ». Fourni par le constructeur via Sévépi, dans quelques mois, Grégoire Forzy va acquérir deux sondes et s’abonner au télérelevé, « car dans ma carrière, cela est arrivé une fois de perdre pour 2500 euros de céréales. Cela paye l’investissement. De plus, je pense que nous pouvons avoir des aides de la Région ou de l’Europe ».