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FNSEA 27 : de la proximité à l'international.

L'assemblée générale de la FNSEA 27 se tient ce vendredi au lycée agricole Gilbert Martin à Le Neubourg. Toute l'actualité, du blaireau en proximité aux distorsions de concurrence intra et extra-UE, sera abordée notamment en présence d'Arnaud Rousseau (président de la FNSEA). Productions animales et productions végétales seront passées au révélateur syndical.

Les travaux d'assemblée générale de la FNSEA 27 débuteront à 13 h 30, à huis clos et en famille avec transparence mais sans langue de bois. À partir de 15 h, représentants des OPA (Organisation Professionnelle Agricole) et des collectivités territoriales livreront leur point de vue sur l'actualité départementale, nationale et internationale au lendemain des élections européennes. En attendant, petit tour d'actualité non exhaustif sous forme d'abécédaire avec Amaury Levesque (président de la FNSEA 27).

B comme blaireau. "Les décrets autorisant les déterrages sont systématiquement attaqués par les associations environnementales. Néanmoins, il faut recenser tous les terriers et les dégâts occasionnés et faire remonter cette information auprès de l'État via l'application proposée par la Chambre d'agriculture.  Nous pourrions alors obtenir, parce que notre préfet est à l'écoute, des autorisations sectorielles. Il y va de la bonne santé sanitaire de notre élevage".

C comme compétitivité. "Je suis en accord avec l'AGPB. Le secteur céréalier souffre d'un manque de compétitivité, notamment à cause du Green Deal imaginé depuis 2019 par la Commission Européenne. Il est nécessaire de stabiliser les réglementations européennes et de cesser toute transposition franco française afin de garantir une équité concurrentielle entre pays voisins".

D comme Département. "Même si l'agriculture n'est pas de la compétence du Département, nous nous félicitons des relations entretenues avec Alexandre Rassaërt et l'ensemble des élus et des actions que la collectivité soutient. Je pense à l'aide aux petits investissements et à la première édition de Fertiles. Un évènement national qui mettra l'agriculture et les enjeux énergétiques sous le feu des projecteurs. Ça remonte le moral de se sentir soutenu".

E comme élevage. "C'est encore un peu compliqué mais il me semble percevoir un peu plus d'appétence en élevage. Egalim, sur lequel nous nous sommes battus, n'y est peut-être pas étranger même si tout n'est pas parfait. Au-delà et comme en céréales, toutes les filières animales ont besoin de trouver plus de compétitivité. Par le prix payé sortie ferme mais aussi grâce à de nouvelles opportunités. Je pense par exemple à la méthanisation. Sur ce sujet, on attend de l'État de la simplification administrative et un meilleur encadrement des recours".

L comme LOA. "Avec le mouvement 'On marche sur la tête', on n'a jamais connu une année syndicale aussi intensive. On a assisté à un début de prise de conscience politique sur certaines problématiques comme la souveraineté alimentaire mais je trouve que la LOA (Loi d'Orientation Agricole) est bien creuse. Nous sommes en lien avec les sénateurs pour redresser la barre. Si nous ne sommes pas écoutés, je crains que la rentrée ne soit chaude".

O comme OFB. "De la pédagogie et du discernement, c'est ce que nous demandons. Nous demandons aussi que l'OFB soit placé sous l'autorité du préfet, que ses missions soient redéfinies et contrôlées. Nous exigeons enfin la levée de l'anonymat en cas de dénonciation".

P comme phytosanitaire. "Pas d'interdiction sans solution alternative techniquement efficace et économiquement viable. Je pense à l'instant à l'acétamipride pour le secteur betteravier encore interdit en France mais autorisé chez nos voisins. On peut faire le parallèle avec les NBT. Quand pourra-t-on se battre à armes égales ?"

R comme récolte 2024. "Une situation inédite avec le plein de pluie depuis octobre. L'état sanitaire du blé est alarmant et il faut s'attendre à une perte de rendement".

S comme se syndiquer. "En adhérant à la FNSEA 27, chaque agriculteur (trice) permet un travail collectif pour défendre les droits actuels et futurs. L'adhésion offre aussi l'accès de manière prioritaire à des services individuels compétents et compétitifs : environnement, réglementation PAC, conditionnalité, dégâts de gibiers, social et ressources humaines (paies, contrats, procédures), juridique (droit rural, droit des sociétés, droit fiscal, assurances) accompagnement en cas de litiges ou contrôles, audit (prévoyance, patrimoine, transmission), formations."

T comme TODE. "C'est une victoire syndicale FNSEA/JA importante applicable depuis ce 1er mai. Cette amélioration du dispositif TODE (Travailleur Occasionnel Demandeur d'Emploi) représente un gain de 100 €/mois/salarié rémunéré à 1,25 Smic. Ça va dans le sens d'une reconquête de compétitivité".

U comme Ukraine. "Au lendemain de la commémoration du Débarquement, on ne peut qu'avoir une pensée émue pour ce peuple en souffrance. Cependant, notre agriculture ne peut pas servir de variable d'ajustement politique pour financer un conflit qui nous échappe. En 2022-2023, on importait d'Ukraine 20 000 t/an de sucre. On va cette année dépasser les 700 000 t. Parallèlement, le silo de blé ukrainien, c'est l'équivalent du silo de l'UE. Il faut donc accélérer les politiques de contingentement et aligner les standards de production".

V comme le vœu d'Arnaud Rousseau. " Notre principal sujet, c'est de revoir le Green Deal et sa déclinaison agricole, le Farm to Fork, dont la version initiale date de 2018. Ce modèle qui fait la part belle à la décroissance, à la perte de production et de revenus n'est plus réaliste, surtout après l'épisode Covid et la guerre en Ukraine qui ont totalement rebattu les cartes géopolitiques et économiques. C'est sur l'agriculture et la politique agricole que l'Europe s'est en grande partie construite. Il faut donc revenir aux fondamentaux et reconstruire une politique agricole communautaire cohérente".

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